Débat sur la laïcité

Passionnante réunion vendredi soir !

Nous avons rencontré Edmond Hervé pour un débat sur la laïcité à Thorigné Fouillard.

La hauteur de vue de notre intervenant, son implication dans le combat de la laïcité a permis une réflexion riche et profonde.

Parmi les nombreux thèmes abordés je retiens  :

- la différence entre les différentes laïcité suivant l’histoire : laïcité anti religieuse, anti clérical … L’absence de définition de la laïcité permet aussi une réponse adaptée et évoluant avec notre société. Edmond Hervé cite comme modèle le statut de la fonction publique qui garantit très simplement la neutralité vis-à-vis des différentes religions

- La transcendance … dans son discours à Rome notre président met en avant une primauté du rôle du prêtre par rapport à celui de l’instituteur car ce dernier ne pourrait être guidé par une transcendance. Pour notre sénateur, il peut très bien y avoir une transcendance non religieuse. Par exemple la justice. Ce peut très bien être une transcendance qui nous guide comme le sentiment d’égalité, de liberté …

- Edmond Hervé récuse le mot tolérance. En effet on place toujours celui que l'on tolère en position d'infériorité.

Nous sommes repartis sous la pluie mais surement plus riches dans nos convictions et réflexions.

Comments

[Marie]

En complément du résumé de l'intervention de Edmond Hervé élaboré par Fabrice, j'ajouterai ceci.
Edmond Hervé est revenu sur les propos du chef de l'état qu'il a prononcé lors de l'édifiant et consternant discours de Latran sur la notion d'héritage culturel. Non, ce n'est pas seulement l'église catholique qui a forgé notre société, c'est un ensemble de courants de pensées, qui comprend non seulement les principes judéo-chrétiens, les sciences (sinon les juifs, les noirs, etc... ne seraient toujours pas acceptés dans la société et on enseignerait toujours le créationnisme), l'athéisme, sans compter l'apport évident des immigrés dans notre histoire et notre culture.
Par ailleurs, Sarkozy a prononcé les mots suivants : « dans la transmission des valeurs et dans l’apprentissage de la différence entre le bien et le mal, l’instituteur ne pourra jamais remplacer le pasteur ou le curé, parce qu’il lui manquera toujours la radicalité du sacrifice de sa vie et le charisme d’un engagement porté par l’espérance ». De quel droit peut-il dire cela ? En quoi les athées, les philosophes, les scientifiques... n'incarnent-ils pas l'espérance eux aussi ? L'espérance n'est pas la seule propriété des croyants, qui plus est des chrétiens.