Tout le patrimoine d'Acigné est-il constitué de quelques anciennes classes ?
C'est ce qu'aurait pu croire un extra-terrestre débarquant dans la salle du conseil municipal le 25 mai, ou plus simplement un nouvel acignolais venu innocemment s'intéresser à la vie de sa commune. Car dans les interventions des deux oppositions comme de celle du public, il a beaucoup été question de destruction du patrimoine, comme s'il s'agissait d'un anéantissement définitif.
Tout cela cristallisé autour de la démolition des anciennes classes, dont la vocation scolaire a été abandonnée il y a plus de 30 ans. Les vives réactions, excessives pour certaines par leur caractère d'attaques personnelles ou de dénigrement de l'ensemble des conseillers de la majorité, ont voulu faire croire à une dévastation totale d'Acigné. C'est oublier bien vite tous les bâtiments anciens ou les espaces naturels qui constituent aussi le patrimoine de la ville et lui confèrent son cachet. De plus, le projet de réaménagement du centre prévoit des constructions; elles seront le patrimoine de demain.
Enfin, il est regrettable qu'une partie du public ait préféré marquer son mécontentement en manifestant bruyamment pendant les débats puis en quittant la salle du conseil municipal dès le vote sur ce point de l'ordre du jour effectué.
Il y avait pourtant ensuite bien d'autres points, un peu austères, certes, avec les points financiers mais avec un fond bien plus politique lorsqu'il s'est agit de donner un avis sur une unité de méthanisation ou de solliciter des subventions pour permettre que le bâtiment de la future structure multi-accueil soit passif. Question symbole, ces manifestations, quelques peu méprisantes pour le fonctionnement institutionnel dans sa globalité, heurtent bien plus mon sens républicain que la destruction d'un bâtiment dont la fonction scolaire est abandonnée de longue date.
Olivier